À la découverte du métier d’équithérapeute grâce à Lucie Vandestien

Lucie Vandestien, équithérapeute, est venue rencontrer les élèves de 6e Dali, au collège, ce vendredi 13 mai 2022. Elle nous a présenté son métier.

Elle possède deux chevaux et deux poneys pour l’équithérapie : Adens, Charlie, Napoléon et Grizou … et deux autres chevaux : Lord qui ne fait pas l’équithérapie car c’est un cheval émotif et nerveux, et Susie, une jument, qui a été sa compagne dans les séances pendant presque 7 ans avant de tomber gravement malade et donc maintenant, elle est en retraite anticipée.
Les noms sont choisis en fonction de l’année de naissance des chevaux, mais parfois elle change les noms qu’elle n’aime pas trop.
Elle habite à Lecelles, près de Saint-Amand. Les chevaux évoluent dans une carrière, une pâture et un manège. Ils sont le plus souvent en liberté dans la pâture, mais en fonction de la météo, elle peut les rentrer pour les protéger.

Tout le monde peut suivre des séances d’équithérapie avec elle. En ce moment, son patient le plus jeune a 3 ans, et la personne la plus âgée a 65 ans. Elle peut accueillir des personnes autistes, des personnes avec un handicap physique ou psychologique, malvoyantes, malentendantes…

L’équithérapie peut permettre à la personne de détendre ses muscles, de s’apaiser, de gagner confiance en elle, de travailler la motricité, d’exprimer ses émotions à travers de petits jeux.
Les patients peuvent simplement marcher à côté du cheval, ou monter sans selle pour mieux ressentir les mouvements du cheval. Une séance d’équithérapie dure environ 45 minutes en individuel, et cela peut aller jusqu’à 1h30 ou 2h pour des groupes.

Pour monter sur le cheval, elle utilise soit un cavalève, soit un petit escalier qu’elle a fabriqué avec son mari pour les personnes qui manquent de souplesse.

Elle effectue 20 heures de séances hebdomadaires auxquelles s’ajoute le temps de rédaction de rapports pour chaque personne, les soins aux chevaux, le nettoyage, la préparation des séances…

Nous avons demandé comment doit être un cheval pour être utilisé en équithérapie. Il doit être calme, patient, avancer à des allures pas trop saccadées, il doit être porteur. C’est à partir du ressenti de l’équithérapeute et de l’observation du comportement du cheval que le choix s’effectue.

Lucie aime aider les gens, leur permettre d’évoluer, être près des chevaux. Son métier actuel est le résultat de son parcours : dès 3 ans, elle a eu un coup de cœur pour les poneys, ensuite elle est devenue cavalière, puis à l’âge de 14 ans elle est partie en internat pour faire sport études pour devenir jockey, mais elle n’aimait pas l’esprit de compétition imposé lors des courses de chevaux. Ensuite, elle a passé son diplôme pour devenir éducatrice spécialisée, monitrice d’équitation, et enfin elle a suivi une formation pendant 2 à 3 ans pour devenir équithérapeute.

Elle travaille avec d’autres professionnels : des kinés, des psychologues. Elle a déjà aussi travaillé avec quelqu’un qui pratique la langue des signes pour accueillir des malentendants.

Elle a amené de nombreuses photos qui nous ont permis de voir, les bâtiments, l’espace, les chevaux, des moments de séances, le matériel utilisé (frites de natation, cerceaux, peluches, cartes sur les émotions, …).

Les chevaux peuvent comprendre de nombreux mots et ils perçoivent le rythme cardiaque des humains et leurs mouvements corporels. Adams est un cheval qui aidait des personnes en prison et Charlie est un cheval qui permet de monter en binôme avec une personne qui ne peut se maintenir seule sur un cheval. Un cheval peut vivre entre 30 et 40 ans.

Nous avons beaucoup aimé cette rencontre, cela nous a fait découvrir un métier que nous ne connaissions pas. C’était très intéressant de voir toutes les activités possibles pour aider des personnes à aller mieux ou se sentir mieux grâce aux chevaux.

Pour conclure son intervention, Lucie Vandestien, a partagé avec nous une citation de Desmond Tutu : « Faites le bien par petits bouts, là où vous êtes. Car ce sont ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde ».

Nul doute qu’elle transforme le monde en aidant les autres et en exerçant son métier avec passion.

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